Ruralité

Cette fleur emblématique des pelouses et jardins apparait dès la fin de l'hiver et nous offre ses couleurs acidulées pendant plusieurs semaines d'affilée.

Je trouve que cette fleur est particulièrement photogénique, avec son duvet qui capture la lumière du soleil. Chaque année, je la redécouvre avec bonheur.

Leur période de floraison se termine déjà. Je vous présente en deux séries, dans les billets d'aujourd'hui et de demain, les photos que j'ai réalisées depuis que je vous les avais montrées encore en boutons.

Je vous l'ai déjà présentée cette année, photographiée par un soir ensoleillé. La voici à nouveau, prise cette fois par un gris après midi, juste avant l'arrivée de la pluie.

Il arrive aussi parfois que les scilles à deux feuilles sortent du bois pour s'installer dans les herbes. C'est l'occasion de les photographier dans un cadre inhabituel.

Le plus souvent on les trouve au milieu des feuilles mortes dans les sous-bois, mais parfois elles débordent de la forêt et colonisent les bandes herbeuses en bord des routes. Quand la lumière ambiante est douce, elles donnent une impression de fraîcheur.

Vous avez certainement remarqué que je photographie souvent les fleurs de dos. C'est parce que presque toutes les fleurs ont leur étamines dirigées vers le soleil. Je pense que cela augmente leur chance d'être pollinisées car les insectes peuvent facilement les voir sans être éblouis. Mais demain je vous montrerai ces anémones sauvages sous un angle différent.

Au milieu des corydales, dans le fouillis végétal de l'herbe qui pousse, s'élèvent les primevères officinales.

Nous sommes à l'époque où ces deux plantes sont en fleur, l'une à l'ombre, en sous-bois et au bord des chemins forestiers, l'autre en pleine lumière. Ce billet n'a pas vocation à permettre l'identification ou la différentiation des deux variétés. Je voulais mettre en évidence la différence de couleur des fleurs.

Ces lichens se développent à même le sol au milieu d'une plaque de mousse. Je ne rencontre pas si souvent une telle configuration et j'ai été séduit par les couleurs de ces créatures insolites qui évoquent les coraux.

Voici donc la suite de la série, avec des photos qui me touchent plus que celles d'hier. La première reprend le thème du sujet principal émergeant d'une mer de mousse estompée par la faible profondeur de champ. Dans la deuxième, il y une plus grande profondeur de champ et le sujet principal n'est pas isolé de son environnement. D'ordinaire, je recherche l'effet inverse mais dans ce cas précis je trouve le résultat très sympathique.

J'étais contrarié lorsque j'ai constaté que sur la première photo les fleurs avaient des taches sur leurs pétales. Je ne m'en étais pas rendu compte à la prise de vue. Les hépatiques sont fragiles et s'abiment rapidement. J'ai quand même décidé de publier la photo parce que la lumière est intéressante, et je vous réserve pour demain d'autres clichés que je trouve plus aboutis.

Résultat d'un hiver humide, certains murs se sont transformés en petits jardins où prospèrent des mousses et différentes autres plantes.

Au bord de certaines routes, elles poussent en si grand nombre que même en passant à vélo on peut sentir leur délicieuse odeur.

Certains promeneurs les appellent les "coucous violets". Ce sont des pulmonaires, que j'aime particulièrement en raison des variations de couleurs sur une même tige florale.

Quand un coucou des bois fleurit près d'un ruisseau et qu'un photographe passe par là, cela peut donner un résultat insolite. 

Les coucous des bois sont à compter au nombre des petits trésors que recèle la forêt. Ils fleurissent un peu plus tôt que leurs cousines les primevères officinales que j'aurai certainement l'occasion de vous montrer dans quelque temps.

Les photos d'aujourd'hui ont été prises samedi dernier et montrent une autre facette de la saison : des arbres encore nus qui ne se couvriront de feuilles que lorsque l'acte II du printemps commencera. Cela arrivera bien assez vite...

Quel plaisir d'arpenter les sous-bois en s'émerveillant à chaque fleur. Cette période bénie où les anémones Sylvie et les coucous des bois se dépêchent de fleurir avant le développement du feuillage des arbres, est le premier acte du printemps. Dépêchez-vous d'en profiter.