Ruralité

Avec l'arrivée du froid, les paysages se transforment vite et je me dépêche de publier ces images avant que les arbres de plaine, et en particulier les peupliers, ne soient complètement déplumés. Sur la deuxième photo, il y a un pêcheur qui utilise un "float tube". Cela ne se voit pas, mais il a les jambes immergées et utilise des palmes pour se déplacer. Seul dans ce petit paradis, entouré de verdure, il profite de cette calme matinée d'automne pour tenter de capturer un poisson qu'il consommera en famille ou remettra à l'eau.

Ces tournesols sont issus de graines de la récolte de l'année dernière qui avaient échappé à la moissonneuse. Lorsque je les ai vus, j'ai tout de suite pensé à ce beau vase que j'avais chiné chez Emmaüs. Le père du propriétaire du champ était sur place et m'a gentiment autorisé à me servir. Il a profité de l'occasion pour faire un bouquet à l'intention de son épouse. Il suffit parfois de peu de choses pour rendre plusieurs personnes heureuses.

Je les ai photographiées sous l'arbre, il y a une quinzaine de jours. Je garde toujours des photos en réserve de manière à pouvoir assurer une publication quotidienne. Parfois, je me fais rattraper par l'avancée de la saison. Les châtaigners sont rares dans ma région où la terre est très calcaire, mais leurs fruits sont très beaux et parfaitement comestibles.

Pourquoi ne pas remplacer l'expression "nature morte" par "nature généreuse" ? Quel est votre objet préféré : la bouteille, le verre, la petite ou la grande coupe ? Le plus cher m'a couté 6 Euros et 50 centimes. J'ignorais qu'on pouvait trouver de tels objets à des prix abordables. Il ne sont certes pas très anciens, mais ils ont quand même un certain cachet.

Les moissonneuses retournent dans les champs pour la dernière fois de l'année. Il est inhabituel que les arbres soient encore si verts au moment de la récolte du maïs. L'an dernier, dans certains endroits, elle avait eu lieu après les premières neiges. Les années se suivent et ne se ressemblent pas.

Cela fait un moment que je chine des objets pour réaliser des photographies de "natures mortes" inspirées des peintures d'antan : une table supposée être plaquée en noyer, achetée dans un dépôt vente et rafraîchie avec un léger ponçage et une couche de teinte d’antiquaire; des corbeilles en osier, un vieux bocal de conserve et un pot à confiture dénichés chez Emmaüs; une superbe bouteille trouvée dans une brocante. Mais il me fallait aussi un fond sombre. Pour l'obtenir, j'ai peint une grande toile avec de la peinture acrylique. Je m'étais informé auprès de Didier sur les différentes techniques utilisables. Après quoi, il ne restait plus qu'à aller chercher dans la nature les châtaignes, les cèpes et les cynorhodons, complétés par un coing cueilli sur l'arbre et des noix, hum, achetées au supermarché parce que cette année c'est là dèche dans ma région.

Les tiges de tournesols coupées lors de la moisson forment des motifs tout en angles et cassures. Au contraire, les herbes sèches des bords de routes forment des boucles et des courbes.

J'avais publié il y a quelque temps un billet intitulé "dernières fleurs d'automne", mais il y a encore beaucoup de fleurs dans les champs, les prés et même au bord des chemins forestiers. J'ai mis à profit cette ressource inespérée pour expérimenter des techniques de photographie façon "planches botaniques" sur fond noir, afin de comparer avec le rendu obtenu sur fond blanc. La technique de la vitre éclairée par le dessous c'est avérée inexploitable avec un fond noir en raison d'un effet miroir. La photo en haut et à droite est un montage de deux prises de vue sur fond noir. On voit d'ailleurs l'imprécision de la sélection de la centaurée. Pour la photo du bas, j'ai composé la scène en utilisant des fils de fer plantés dans un morceau de polystyrène. (Tiens, un mot avec deux y. Si j'en avais cherché un, je n'en aurais jamais trouvé. Vous en connaissez d'autres ?) J'ai d'autres idées en tête pour faciliter la mi...

Cette année, beaucoup de champs ont été ensemencés juste après la moisson avec des graines de moutarde, lin, fève, trèfle, phacélie et autres plantes utilisées comme engrais vert. Toutes ces plantes sont en train de commencer à fleurir, ce qui m'a permis de photographier ces fleurs de lin.

Ce mois d'octobre est inhabituellement doux et ensoleillé. Hier encore, j'ai vu de nombreuses fleurs, des papillons, des abeilles. La photographie de raisins date de deux semaines, mais celle du papillon a été prise il y a deux jours. Les cynorhodons conserveront leur couleur rouge jusqu'au milieu de l'hiver, quand les papillons et les fleurs ne seront plus que souvenirs.

Nous avons passé le milieu du mois d'octobre et l'automne tarde toujours à s'installer. Beaucoup d'arbres sont encore verts, mais certains font exception comme les peupliers et les cornouillers sanguins. J'espère simplement que les feuilles ne vont pas tomber d'un seul coup sans nous offrir la symphonie de couleurs à la fois attendue et redoutée, parce qu'elle annonce l'hiver.

Ces trompettes ont été cueillies et non coupées, ce qui est la pratique la plus courante pour cette variété alors que beaucoup de gens coupent les cèpes, par exemple. J'ai questionné à ce sujet le président de la société mycologique de Cote d'Or qui a eu la gentillesse de me répondre : "Il est toujours préférable d’arracher délicatement le champignon avec un léger demi tour de main... plutôt que le couper avec un couteau qui peut laisser la volve d’une amanite en terre et rendre le champignon indéterminable et dangereux... on se sert ensuite du couteau pour apprêter les espèces comestibles... Le champignon est en fait que le fruit... le mycélium étant l’arbre... Laisser, par exemple, des pieds de cèpes qui vont pourrir n’apportent rien au mycélium... sinon des désagréments. Exemple du poirier... si on cueille délicatement les poires... pas de problèmes pour l’arbre... Si on arrache un branche à chaque fois, il y aura bientôt plus de poires... idem pour les champignons....

Attention, ce champignon peut être confondu avec des variétés toxiques. D'ailleurs, le Clitocybe nébuleux est considéré comme un comestible plutôt médiocre et parfois indigeste. Dans ma famille et dans mon village, beaucoup de gens le cuisinent en utilisant une technique particulière, avec plusieurs eaux de cuisson, et au cours de laquelle se dégage une odeur abominable. A déconseiller si vous n'êtes pas expert.

Ces cèpes attirent de nombreux chercheurs de champignons. Comme on ne peut pas cultiver cette variété, tous ceux qui sont consommés ont été ramassés en forêt. A l'échelle d'un pays comme la France, cela représente une énorme quantité.

Ce champignon toxique se remarque de loin dans la forêt où il n'est consommé que par quelques limaces daltoniennes. L'amanite tue mouche est réputée être un bon indicateur de la présence de cèpes de bordeaux, ce que j'ai déjà eu l'occasion de vérifier plusieurs fois.

Soyons clair, dans les bois il fait sombre. Alors pourquoi ne pas apporter une source de lumière de manière à mettre en valeur une grappe de champignons sur fond sombre ? C'est l'expérience que j'ai tentée dernièrement, et dont voici le résultat.

C'est la période des champignons. Dans les bois, ils sont légion. Rouges, violets, jaunes, bruns, gris, petits ou grands, comestibles ou toxiques. Ce moment de l'automne, quand les feuilles commencent à jaunir et que les champignons sont a leur apogée, est celui que je préfère. Je vais en forêt aussi souvent que possible. Cela devient presque addictif. Je vous montrerai d'autres champignons, mais comme le veut la tradition, les coprins d'abord ! J'ai rencontré ceux-ci dans un champ labouré.

Voici quelques fleurs que j'ai réussi à dégoter pour réaliser cette planche botanique. Ce n'est pas parfait, on discerne quelques petites taches sur le fond, mais je trouve que c'est quand même prometteur. En bas et à gauche, l'envers du décor. J'ai utilisé ce que j'avais sous la main pour maintenir les sujets sur une plaque de verre éclairée par les cotés et par en dessous, à savoir un vivarium. L'escabeau sert à se placer en hauteur pour prendre la photo avec une focale longue. Par contre, j'ai investi dans des éclairages de studio "premiers prix", mais somme toute de bonne facture, pour mes projets de natures mortes.

J'ai expérimenté une technique de prise de vue qui consiste à placer le sujet sur une plaque de verre avec une source de lumière en bas pour exploiter la transparence des feuilles et une en haut pour éclairer les parties opaques. Au printemps, j'espère que cette technique me permettra de réaliser des planches de plantes en fleurs. D'ailleurs je vous en réserve une pour demain avec les dernières fleurs d'automne.

Il y a en automne de nombreuses nuances de rouge. Elles commencent à apparaître dès la fin du mois d'aout et deviennent familières au fil des semaines.

C'est la saison où les akènes chevelus des clématites commencent à être beaux. Les prunelles ne sont pas en reste, avec leur belle couleur bleu nuit. Parfois, on rencontre les deux en même temps par une belle journée d'automne. 

Des raisins et des prunelles pour ces compositions de saison dans un style très épuré. J'ai mangé les fruits des grappes, qui étaient délicieux. Il proviennent de mon jardin. consommées de cette manière, les prunelles ne sont pas bonnes. 

De temps en temps, j'explore de nouvelles voies photographiques. Il y a tant de choses à découvrir. J'ai trouvé les toiles de peintre vierges dans un dépôt vente, le beau vase chez Emmaüs pour 50 centimes d'Euro, et j'ai récolté les sujets autour de chez moi.