Ruralité

Voici les seules photos de neige que j'ai pu réaliser depuis l'arrivée du coup de froid qui avait conduit les services météorologiques à lancer une alerte orange dans plusieurs départements de l'est de la France. Seuls quelques flocons sont arrivés dans le dijonnais. Mais la température est tout de même descendue sous zéro pendant presque toute une journée, ce qui est rare dans le val de Saône. J'adore marcher sur un sol gelé plutôt que boueux, ce qui a été possible pour la première fois cette année le 29 décembre. Dès le lendemain, la gadoue a repris ses droits... Comme en plus j'ai attrapé un rhume, j'ai passé beaucoup de temps à la maison entre les fêtes, en partie pour avancer dans mes projets de recherche, mais je me suis aussi accordé le loisir de remettre en service ce récepteur radio à une triode basé sur une technologie vieille de près d'un siècle. La triode est la forme la plus simple de "lampe" amplificatrice. I

Quand le temps reste gris et humide, que la campagne nous offre à perte de vue des paysages de chien mouillé, que les journées se suivent et se ressemblent (météorologiquement parlant), alors c'est le moment d'aller voir dans la pièce du garage où s'entassent les objets chinés dans les vide-greniers durant l'été. Les premiers à avoir accroché mon regard furent ces vielles clés aux formes variées. J'aimerais bien en faire une composition sur un panneau de bois, mais en attendant je vous les présente sur un simple fond monochrome. Même après un polissage énergique destiné à enlever la plus grande partie de la rouille qui les recouvrait, ces clés portent les stigmates d'une longue existence. Celle-ci est particulièrement usée. Peut être a t-elle séjourné dans un lieu humide ou même exposée directement aux intempéries. Et celle-ci a pour particularité d'avoir une emprunte en forme de trou de serrure. Celle-ci avait initialement le même asp

Toutes les photos de ce billet ont été réalisées hier. Les chaînes météo annonçaient un grand soleil pour cette journée. Comme très souvent, les prévisions étaient fausses et la région dijonnaise est restée sous une épaisse couche de brouillard. C'était l'occasion idéale pour rechercher les formes spectrales des arbres qui s'estompent dans le lointain. C'est l'hiver. Joyeux Noël !

Ce jeu se pratique à deux. L'un des joueurs dispose de 10 pommes jaunes et l'autre de 10 pommes rouges. Tour à tour, chaque joueur place une pomme dans une case libre. Lorsque tous les fruits sont placés, le gagnant est celui qui totalise le plus de points. Mais comment compte t-on les points ? A vous de le deviner d'après les exemples suivants. Jaune : 4 points, rouge : 5 points. Jaune : 0 points, rouge : 4 points. Jaune : 2 points, rouge : 3 points. Jaune : 6 points, rouge : 5 points. Égalité, 3 points partout. Le joueur rouge a triché ! Il n'a pas respecté le serment du jeu de pommes. Désolé, je n'ai pas pu résister... Quelques questions subsidiaires :  1. Si on appelle configuration une grille remplie, donc contenant 10 pommes rouges et 10 jaunes, combien y a t-il de configurations différentes ? 2. Combien y a t-il de parties possibles ? Attention, plusieurs parties peuvent aboutir à une même configuration, donc il y

Tout d'abord quelques fruits d'automne défraichis mais qui ont gardé un certain charme. J'aime conserver ces souvenirs à portée de vue. Ensuite, des scènes d'extérieur, interprétations graphiques d'une longue de vigne au milieu des champs.

On peut encore, dans ma région, trouver des paysages de champs, de forêts et de haies qui s'étendent à perte de vue sans la moindre construction humaine à des kilomètres à la ronde, si on excepte bien sûr un éventuel engin agricole. Se trouver dans un tel lieu crée une sensation particulière. C’est un privilège qui fera bientôt partie du passé. Dans quelques années, dans toutes les directions on verra d'immenses éoliennes. Le brouillard enveloppe ce plan d'eau bordé d'arbres que je photographie régulièrement. Un algorithme de Photoshop est capable de "clarifier" la photographie, ce qui en l'occurrence la rend plus sinistre. Mais je trouve les deux interprétations intéressantes. Un légère couche de brume et ce champ labouré change complètement d'apparence... Ces arbres qui bordent le canal se reflètent dans l'eau. J'ai eu le temps de faire ces photographies juste avant le passage de la dernière péniche.

Dans les haies, il reste encore quelques baies de fusain accrochées aux branches en dépit du vent et de la pluie. En forêt, on peut encore trouver quelques jeunes champignons au hasard d'une promenade. Pourtant, les arbres sont presque tous nus et il faut parcourir des kilomètres pour trouver les toutes dernières feuilles brunes et jaunes encore préservées. Le soleil devient une notion abstraite. Les vignes ont pris leurs formes d'hiver. La plupart des rameaux de l'année seront taillés au printemps.

Certains soirs, la brume s'installe sur le canal et les paysages familiers sont transfigurés. C'est un immense privilège que de pouvoir faire une petite promenade lorsqu'un tel phénomène se produit. Un privilège à la portée des gens qui habitent près d'un plan d'eau ou qui s'y trouvent par hasard au bon moment. J'ai vu cette scène depuis ma voiture, alors que je rentrais chez moi. Je me suis arrêté pour prendre une photo. Et à ce moment là,  un vol de corbeau a traversé le champ de mon appareil et mon cœur de photographe a bondit dans ma poitrine... Puis je suis allé marcher sur le chemin de halage et un cavalier est apparu dans le brouillard. Et mon cœur de photographe a bondi une nouvelle fois dans ma poitrine. J'ai d'abord cru qu'il s'agissait de Ufa Gun, une mule de ma connaissance qui pratique l'équitation. Il faudra que je vous la montre un jour. Elle est magnifique, avec sa crinière en brosse et ses grandes oreilles

A l'extérieur, une chape grise recouvre les paysages. Pas du brouillard, mais quelque chose de beaucoup plus gris que le brouillard et la pluie réunis. Un gris qui évoque la nuit. C'est donc le moment idéal pour rester à la maison et réaliser quelques compositions avec des fruits secs récoltés au cours des dernières semaines. Ces châtaignes sont d'origine locale. La présence de grands châtaigniers dans les environs du village de Bèze, où la rivière du même nom prend naissance, est une singularité dans une région où le sol est très calcaire.