Ruralité

Dans nos contrées tempérées, certains arbres ne s'endorment pas complètement en hiver. C'est le cas des noisetiers et des aulnes qui produisent leur fleurs bien avant l'arrivée du printemps. Dès le mois de février (et même janvier cette année), les changements de couleurs sont bien visibles au bord des rivières et en lisière de forêt. En s'approchant, on découvre des chapelets de chatons chatoyants. Je m'empresse d'en publier les photographies avant l'arrivée de la vague de froid prévue par météo France. Vont-ils résister à des températures de -10° ?

Certaines feuilles et graines sont restées accrochées aux branches des arbres pendant tout l'hiver. Elles sont un peu abîmées, mais encore très belles, surtout lorsque la pluie les fait briller dans la faible lumière des sous-bois.

Elles ont résisté au vent, à la pluie, et aux rares périodes de gel. A quelques jours du mois de février,  elles apportent un peu de fantaisie à la monotonie des haies dénudées.

Les mousses et plantes à feuilles persistantes, lierre, ronces, apportent une touche de vert aux paysages forestiers hivernaux. Cette année, le tableau est complété par les pousses précoces de certaines variétés, comme le chèvrefeuille.

A bien y réfléchir, ce petit parc de bric et de broc possède sa propre entrée qui n'est pas celle du pré, et n'est donc pas un sas. Il n'y a pas de barbelé autour, comme pour éviter les les animaux qui se trouvent à l'intérieur puissent se blesser. Les planches qui constituent ses parois sont ajustées entre elles de manière à ne pas laisser de trop grands interstices, surtout dans les parties inférieures. Donc je pense que ce parc est destiné à accueillir, à un moment où un autre, de jeunes veaux.

10 janvier 2012. Après la gare de Gray et ses airs de friche industrielle, revenons dans la prairie où cette construction de bric et de broc mérite un regard attentif. Il s'agit d'une sorte de sas d'accès au pré. On peut imaginer qu'il facilite les transferts d'animaux, mais peut être joue t-il aussi un rôle lors des vêlages, voire de la reproduction ? J'ai posé la question à PH . En tout cas, cette construction, réalisée uniquement avec des matériaux de récupération, planches, plaques de tôle, palettes, est une véritable œuvre d'art. 29 décembre 2011. Prairie entre Fontenelle et Saint-Seine sur Vingeanne. Les couleurs prononcées sont dues à l'éclairage rasant : photo prise à 16h20 en décembre.

La gare de Gray n'est desservie par aucune ligne de chemin de fer accessible aux voyageurs. Seuls des trains de marchandises peuvent encore y accéder via une voie ferrée qui la relie à Auxonne. Je ne crois pas que le trafic soit très important. Les trains de voyageurs ont été remplacés par des autocars. Ces wagons ont ils desservi la ville avant de faire office de support pour des tags ? Je trouve en tout cas le tableau très émouvant. Dans ce contexte particulier, les graffitis apportent une touche de fantaisie qui me semble être de bon aloi.

Ils ont transporté plusieurs générations de Français sans jamais changer de couleur, ces autorails diesels qui parcouraient inlassablement les réseaux ferrés secondaires. Ces wagons sont entreposés dans la gare de Gray, peut être en attente de restauration car il y a à proximité un atelier spécialisé.

Pour visualiser une photo sans être gênés pas les autres éléments affichés à l'écran, cliquez sur l'image. Parfois, en parcourant la campagne, on tombe sur un petit trésor comme ce sourire gravé par un artiste anonyme sur une vielle pierre noircie par les années. Je me demande combien de fois je suis passé devant sans le voir.

Ce tracteur en armure n'est plus tout jeune. Sa couleur attire l'attention. J'aime bien les vieux véhicules qui portent la marque des années d'usage.

Je suis retourné voir le pommier de la semaine dernière parce que je n'étais pas satisfait des photographies sur fond de ciel bleu avec une lumière un peu dure. Je le voulais sur fond gris. Pas exactement ce gris là, mais le résultat est tout de même intéressant. Je voulais aussi gouter une de ces pommes pour confirmer mon hypothèse. Effectivement, elles sont insipides, sans le moindre goût sucré, sans acidité non plus. Elles devaient être utilisées pour nourrir des animaux.

Lumière rose d'un soir brumeux. Lumière rasante d'une fin d'après-midi ensoleillée. Lumière blanche d'une journée de gel et de brouillard. L'hiver n'est pas une saison monotone.

Voici deux champignons étonnants rencontrés lors de mes promenades au cours des dernières semaines.

La maison de l'éclusier (devenue résidence secondaire) et celle du batelier. L'écluse est remplie et la porte aval s'ouvre. La péniche s'apprête à sortir de l'écluse. La deuxième partie de la manœuvre. Il est midi. Il fait tout juste zéro degrés et il est temps d'aller déjeuner au coin du feu de cheminée. Le batelier, lui, ne s'arrêtera pas pour manger. Il doit rentabiliser sa puissante et fière machine.

Pour comparaison avec l'autre interprétation.

La péniche entre dans l'écluse par l'aval. L'opération nécessite deux personnes : une à la barre et une sur le pont. La péniche tient tout juste dans l'écluse, tant en largeur qu'en longueur. C'était samedi dernier à l'écluse de Dampierre et Fley sur le canal de Champagne en Bourgogne. Je parcourais à vélo le chemin de halage, profitant de la moindre parcelle d'un soleil si rare cet hiver. La péniche est arrivée au moment où je passais devant l'écluse et l'occasion était trop belle de faire quelques photographies.

La ferme de Bessey quand le soleil parvient à percer le brouillard d'une journée glaciale de janvier, en milieu d'après-midi. Une partie des bâtiments semble être en cours de restauration. On voit d'ailleurs que le chemin d'accès vient d'être refait.

Dans certaines régions du monde, et même de France, il fait des températures négatives pendant plusieurs mois sans interruption. En Côte d'Or, il est rare que le froid s'installe plus que quelques jours d'affilée. Lorsque cela se produit, généralement en janvier, il faut saisir l'occasion de redécouvrir la nature, transfigurée par le gel, avant le retour de la pluie et de la boue.

Comme je le disais hier, les chevaux qui passent l'hiver dans ce champ de maïs disposent d'un très grand espace de liberté et ils sont approvisionnés en foin. Le champ se situe à une centaine de mètres de la ferme de leurs propriétaires. Il est entouré d'une clôture électrique dont la longueur doit être proche du kilomètre.

Voilà le genre de scène que j'apprécie en hiver. Ce cheval partage avec quelques congénères un champ de maïs moissonné de plusieurs hectares. Ils y trouvent un peu de végétation et ont un apport en foin.

15 janvier 2012 (Windchill -4°C) près de Pouilly sur Vingeanne. Après les pommes rouges et les vertes, voici une nouvelle variété très tardive de couleur jaune.

Une vraie journée d'hiver, avec un ciel bleu, du soleil et des températures négatives. C'était hier et c'était simplement la première de l'année. Il aura fallu l'attendre jusqu'à mi janvier. Aujourd'hui dimanche, les conditions sont similaires mais il ne semble pas y avoir de givre. Inutile de dire que je vais passer la journée en plein air, appareil photo en bandoulière.

Le 13 janvier 2012 à Saint-Seine sur Vingeanne. Je vous avais montré une photo de ce pommier prise le 17 décembre. En plein mois de janvier, il a toujours une partie de ses pommes.

Une autre ambiance à quelques kilomètres du lieu de la photo d'hier.