Ruralité

Pour 2016, je vous souhaite une bonne santé. Je vous souhaite beaucoup de découvertes, d'expériences, de petits et grands plaisirs quotidiens. Je vous souhaite de bouger, d'observer, de sentir et de ressentir, de créer, de construire, de manger de bonnes choses, de profiter de la vie et de tout ce que la nature nous apporte. (Cliquez sur les photos pour une meilleure visualisation.)

Au bord de mon canal préféré, il y a des habitations d'éclusiers inoccupées faute d'un accès carrossable et peut être aussi parce qu'elles ne sont pas alimentées en eau potable. Les écluses sont à présent toutes automatisées, mais celles-ci l'ont été bien avant les autres. Sur un des bâtiments, la plaque d'identification émaillée a manifestement été volée. Sur l'autre, on peut remarquer le soin avec lequel cette plaque est réalisée, le souci du détail étant poussé jusqu'à ajouter une petite pointe qui guide l'eau de ruissellement vers un tuyau d'évacuation de manière à éviter que des traces se forment sur le crépi de la façade. Bien qu'essentiellement utilitaires, ces constructions sont d'une très grande qualité.

Voici quelques photos réalisées lors d'une promenade au bord du canal reliant la Marne à la Saône, par un bel après-midi ensoleillé de décembre. Des scènes simples de la campagne, avec tout de même une vache qui broute l'herbe à l'extérieur du pré dans lequel elle est censée se trouver. Et puis cet étrange construction en pierres que je vois pour la première fois alors que je passe souvent à cet endroit où elle se trouve de toute évidence depuis longtemps. A quoi servait cette installation ? Je l'ignore. Peut-être était-ce un support pour un réservoir d'eau destiné aux péniches ou à des trains à vapeur circulant sur une voie située au bord du canal ? 

Je vous souhaite un joyeux Noël avec ces photographies réalisées il y a seulement quelques jours, en ce mois de décembre presque printanier. La scène avec le nounours Père-Noël a été prise à l'entrée du village de Poyans en Haute Saône (en arrivant depuis Broye les Loups). A gauche, contre le mur, il y a une pervenche en fleurs.

Le point commun entre les différentes photographies de ce billet ? Elle représentent des bâtiments ou des installations qui avaient un rôle prédominant par le passé et qui sont maintenus vaille que vaille, parfois dans leur rôle initial, comme ces églises, parfois dans un nouveau rôle, comme cette voie ferrée utilisée pour faire circuler des vélo-rails ou cette vieille ferme en cours de restauration, parfois comme un témoignage, telle cette devanture de magasin d'alimentation générale que les propriétaires, qui ont dû fermer avant l'âge de la retraite, tentent de conserver. Quand au poteaux téléphoniques, il sont toujours aussi utiles pour connecter les gens qui vivent à la campagne, mais leur entretien ne semble pas être une priorité.

Au moment où j'arrive sur la petite route qui mène au hameau de Fley, la brume se lève. Je m’arrête pour photographier ce lieu familier que je redécouvre sous cette lumière si particulière. Une 4L passe. Même ici je n'en vois jamais. Était-ce un fantôme ? Nous sommes dans la campagne éternelle : des prés, des vieilles pierres, une rivière, un environnement qui invite à prendre le temps de vivre. Puis je suis parti à vélo et pendant tout l'après-midi cette frontière entre la brume et la lumière a continué à faire mon bonheur. Il y a des journées comme ça, dont on garde longtemps le souvenir.

Par un des premiers matins givrés de l'année, j'ai pris mon appareil photo et je suis allé voir autour de chez moi s'il y avait un sujet intéressant. J'ai trouvé mon bonheur dans un petit champ d'asperges situé en bordure du village.

Pendant la flamboyance de l'automne, on ne prête pas attention à ces petites baies (toxiques) de la forêt qui abritent les graines du muguet et celles du houx. Mais quand les arbres sont dépouillés, que les champignons se font rares, elles apportent une touche de couleur très agréable.

Deux moulins sur la Vingeanne. Le moulin de Dampierre et Fley par un soir de pleine lune, et le moulin des prés, non loin du Château de Rosières, par un bel après-midi d'automne.